Quel est le véritable impact sur l’acquisition organique du nouvel agencement des publicités Google ?

Quel est le véritable impact sur l’acquisition organique du nouvel agencement des publicités Google ?

Discutons un peu de l’arrivée récente d’un quatrième résultat SEA dans les résultats de recherche, au détriment de la disparition du bandeau historique de droite. Mais au lieu d’analyser l’impact sur la publicité, concentrons nous sur ce que cela implique sur les acquisitions organiques.

 

L’impact du 4ème emplacement publicité Google Adwords

 

Sans trop revenir dessus car l’info date maintenant un peu (c’était mi-février), Google avait modifié l’apparence de ses résultats de recherche en supprimant tout simplement le bandeau de droite et en rajoutant jusqu’à un 4ème résultat publicitaire avant les résultats naturels. Les professionnels ont beaucoup discuté tout cela, et une étude JDN commentée par Abondance montrait que la première place avait diminué en efficacité au profit des 3èmes et 4èmes emplacements. Quand aux coûts par clics (CPC), il était encore trop tôt pour en conclure quoi que ce soit mais l’augmentation de la concurrence risquait plutôt de les tirer vers le haut.

Les changements des SERPs

Au cours de ces dernières années l’affichage des SERPs (Search Engine Results Pages ou encore Résultats des Pages de Recherche) Google a beaucoup évolué, avec entre autre l’arrivée des résultats locaux, des mises en avant d’images ou de vidéos, ou plus récemment des articles AMP pour les résultats mobiles. Chacun de ces changements affecte d’une manière ou d’une autre notre travail en nous demandant de nous réadapter.

Dernièrement Google a retiré le bandeau de droite (rappelez-vous comme ils étaient sur mon article des résultats en première page Google) et a rajouté un résultat payant. Nous avons donc pour la plupart des requêtes compétitives 4 résultats payants suivis des 10 résultats naturels. D’autres annonces peuvent enfin compléter la page, ainsi que les fameuses features (nouvelles, images, vidéos, etc).

Donc les résultats naturels ont perdu au minimum une position, et l’on connait la diminution drastique de taux de clic au fur et à mesure des positions. Donc est-ce que l’ajout de ce quatrième emplacement a un impact pour le référencement naturel ? La réponse la plus rapide est oui, complètement.

Mais la réalité est certainement un peu plus fine et complexe, comme l’analyse Winston Burton dans cet article de SearchEngineLand (article en anglais)

 

Pourquoi Google fait-il ce changement d’affichage des SERPs ?

Comme à chaque fois que cette question lui est posée par l’intermédiaire de l’un de ses représentant, Google réponds que tout ce qu’il fait se destine à présenter aux utilisateurs les résultats de recherche les plus adaptés à ce qu’ils veulent vraiment.

C’est l’intérêt de Google d’amener chaque personne sur la page qu’il avait vraiment envie de voir et non pas d’arriver sur une page sur laquelle il n’y trouvera rien qui le concerne. Quand un utilisateur tape « machine à laver marque X », Google va devoir deviner si cette personne cherche à en acheter une, souhaite trouver un manuel d’utilisation ou des conseils pour laver son linge avec cette machine. C’est donc une mauvaise expérience utilisateur quand celui-ci arrive sur une page non pertinente à ses yeux : le taux de rebond sera très haut et pire, peut-être que la prochaine fois cet internaute ira utiliser Bing, Yahoo ou d’autres moteurs de recherches.

Donc si Google comprends que l’intention de l’internaute est d’acheter une machine à laver de marque X, cela restera pour l’internaute une bonne expérience que d’arriver sur des pages produits de cette machine, que le lien par lequel il y soit parvenu ait été payant ou non. Donc rajouter un quatrième résultat payant et pertinent est pour Google un moyen de renvoyer toujours plus ses utilisateurs vers une page qu’il souhaitait trouver.

 

Comment tout cela impacte les résultats de recherche organique ?

Tout d’abord l’impact pour les clics sur les résultats naturels via mobiles risque de descendre en flèche, tout simplement parce qu’ils n’apparaissent tout simplement même plus sans avoir besoin de scroll vers le bas de la page. Entre les résultats Google Shopping et les liens sponsorisés, les résultats naturels sont tout simplement loin derrière quand il s’agit d’une requête commerciale.

Résultat de recherche mobile

 

Pour les résultats sur pages d’écrans standards, mon avis est que Google va être de plus en plus pertinent dans ses résultats payants pour les requêtes commerciales et que les consommateurs n’auront même plus besoin ou envie d’aller chercher les résultats naturels. Par contre à l’inverse et vu que les requêtes de recherche sont de plus en plus précises, les résultats naturels seront largement privilégiés dès qu’il s’agira d’avoir des avis sur un produit, des vidéos de présentation, des comparatifs, des manuels ou toute autre information qui ne concerne pas l’acte d’achat mais bien l’utilisation et le contexte du produit.

Les experts SEO, SEA et webmarketing doivent donc prendre en compte ces changements dans leur stratégie de contenu pour tout ce qui tourne autour des informations contextualisées sur les produits, dans la manière de gérer leurs campagnes SEA et enfin revoir l’ensemble du tunnel d’acquisition pour mieux anticiper les différents comportements des consommateurs :

  • Des pages de contenus informatives pour le SEO, avec travail de la longue traine et des requêtes larges tapées par les internautes
  • Des landingpages produits optimisées pour la conversion de vente et gérées via annonces SEA

De cette manière les consommateurs doivent toujours trouver sur votre site des pages pertinentes pour leurs recherches, et cela quelles que soient leurs motivations et les moments de la journée, ce qui est décrit par Google comme des micro-moments : « Je veux savoir, je veux y aller, je veux le faire, je veux l’acheter ».

 

Pour conclure

Les SERPs ne finiront jamais de changer de forme au fur et à mesure des nouvelles technologies et usages, mais il y a une donnée qui reste invariable : toujours faire en sorte que l’utilisateur trouve la donnée qu’il était venu chercher. À l’heure actuelle cela devient difficile de l’envisager sans publicité SEA mais le SEO a aussi plus que jamais une utilité dans le tunnel d’achat.

Souryan Augé

Souryan Augé

consultant digital marketing

Entrepreneur et passionné de digital, j’exerce mon expertise web-marketing auprès des professionnels et des personnes ayant des projets digital marketing pour leurs sites internets.

Je vous répondrai :-)

La semaine SEO et Marketing Digital – Mars 2016

La semaine SEO et Marketing Digital – Mars 2016

L’info canon : on connait officiellement les trois principaux facteurs SEO de ranking pour Google

 

C’est désormais 100% officiel, même si au final il n’y a rien dont les SEO ne se doutaient. Les trois principaux facteurs de ranking sont dans l’ordre :

  • Les liens entrants, autrement appelés backlinks
  • Le contenu
  • Le RankBrain

Cette semaine se déroulait comme souvent un webinar Q&A avec entre autre Andrey Lipattsev, « Search Quality Senior Strategist » chez Google. Le contexte de la question qui lui était posée remonte à l’année dernière où l’on avait appris que le troisième principal facteur était le RankBrain, mais aucune info sur les deux premiers … jusqu’à cette réponse très précise.

Au final cela ne fait que confirmer ce que nous savons depuis un moment, même si certains SEO voulaient faire croire que les liens étaient de moins en moins importants. Il s’avère qu’ils sont encore le facteur de référencement numéro 1, devant le contenu.

Avoir du contenu pertinent est donc bien, mais si Google ne le perçoit pas comme « central » car cité par tout le web, alors le ranking ne sera pas aussi bon qu’espéré.

Voici la vidéo complète :

 

La certification Google Adwords se met à jour

 

Google a (enfin?) décidé de rafraîchir sa certification afin que l’examen prenne en compte les changements Adwords les plus récents, que ce soient les modifications apportées à la plateforme elle-même où les habitudes de l’industrie.

Le module « Les Fondamentaux » n’a lui pas évolué, seule la certification avancée « Publicité sur le Réseau de Recherche » a été mise à jour.

Les équipes de Search Engine Land (voir article original) ont demandé à Google sur quels aspects de la certification ont portés les changements :

  • Les tendances SEA
  • Les annonces d’appel direct
  • Les annonces mobiles (extensions pour applications, installation d’app, …)
  • Le remarketing pour les annonces de recherche
  • L’optimiseur de CPC
  • L’aperçu des ventes, les rapports payé / organique, les segments
  • La conversion multi appareils
  • L’onglet des opportunités

Pas de changement par contre en ce qui concerne la durée maximale de l’examen (120 minutes) et le nombre de questions (100). Un score d’au moins 80% est toujours nécessaire à deux examens pour obtenir la certification Partenaire Google Adwords. Les guides ont eux aussi été mis à jour afin d’aider au mieux à la préparation de l’examen.

 

La CNIL et Google : différence de point de vue sur le droit à l’oubli

Cette semaine a été marquée par la sanction de 100.000€ de la CNIL envers Google pour le non respect du droit à l’oubli « international ».

Petit rappel des faits, Google a depuis quelques temps décidé de lâcher du lest sur son appréciation du droit à l’oubli et, afin d’apaiser les tensions avec la CNIL mais aussi avec les commissions liberté d’autres pays européens, avait fait l’effort d’étendre à l’ensemble de l’Union Européenne la sortie des résultats de recherche pour les requêtes l’ayant demandé. Concrètement pour les IPs se trouvant dans les frontières de l’UE, les résultats de recherche de Google « effaçaient » certains résultats quand ceux-ci relevaient par exemple de l’atteinte à la vie privée. Mais la même requête effectuée à l’extérieur de l’UE donnait bien les résultats complets, incluant donc les pages et données que l’internaute voulait faire effacer de la mémoire collective.

C’est cela qu’a décidé de combattre la CNIL, prétextant que le droit à la vie privée des personnes s’appliquait aux législations du monde entier, en l’occurrence au domaine google.com .

Mon avis : il s’agit d’un combat perdu d’avance et je me questionne même sur sa pertinence « éthique » car dans ce cas n’importe quel État pourrait faire prévaloir ses propres lois pour dicter ce qui – ou non – a le droit d’être répertorié sur le moteur de recherche, que ce soit à l’intérieur de ses frontières ou à l’extérieur. Le premier cas est déjà assez problématique (on peut citer la Chine ou la Corée de Nord en exemples), le second est encore plus grave car le monde extérieur n’aurait même pas la possibilité d’être informé. Je comprends la volonté de la CNIL de nous protéger, mais l’option choisie n’est à mon sens pas la bonne.

 

Google Black Day : dans moins d’un mois !

 

La messe annuelle des « Black Hat SEO » aura lieux dans moins d’un mois et les inscriptions gratuites sont toujours possibles sur http://blackday.org/gblackday/.

Animés par Jaffaar (@jaffaaar) et autres membres de forums de référence tel scripts-seo.com ou ninjalinker.com, le programme promet d’être à nouveau extrêmement intéressant pour les SEO de tous niveaux.

Voici le contenu attendu pour cette 3ème édition du 23 Avril 2016 :

  • Négative SEO comment se défendre, par Jaffaar
  • Sécurité informatique sur vos sites, par Julien Gadanho
  • Créer un site de niche de A à Z, par Stuart
  • Netlinking VS Networking SEO, par David et Jaffaar

 

Je ne manquerai pas de faire un retour sur cet événement !

Souryan Augé

Souryan Augé

consultant digital marketing

Entrepreneur et passionné de digital, j’exerce mon expertise web-marketing auprès des professionnels et des personnes ayant des projets digital marketing pour leurs sites internets.

Je vous répondrai :-)

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